Le bois fait partie des matériaux naturels que les humains utilisent depuis toujours pour construire leurs habitations. D’ailleurs, jusqu’au XIXᵉ siècle, il composait la structure de la plupart des bâtiments, comme en témoignent les nombreuses maisons à colombages que l’on trouve encore aujourd’hui en France. Disparues avec la première guerre mondiale puis remises au goût du jour avec l’apparition des maisons passives, la RE 2020, entrée en vigueur en 2022, fait justement la part belle aux constructions en bois.
La construction en bois, une technique ancestrale
Très présent dans la nature, le bois reste l’un des plus anciens matériaux utilisés dans la construction. Il demeurait d’ailleurs très populaire jusqu’au XIXᵉ siècle. Son emploi a peu à peu évolué avec l’apparition de l’époque industrielle et, suite au départ au front de nombreux charpentiers lors de la Première Guerre Mondiale, la brique et les parpaings ont fini par le remplacer dans les structures des nouveaux bâtiments. Dans les années 1980, le bois a toutefois commencé à revenir sur le devant de la scène, notamment grâce au concept alors émergent de maisons passives.
Maisons passives : le renouveau de l’ossature bois
Développé en Scandinavie, en Allemagne et au Canada, le concept de maison passive poursuit un objectif bien précis, ancré dans l’époque actuelle : protéger l’environnement en construisant des bâtiments durables et peu polluants, à base de matériaux biosourcés. En effet, l’urgence consiste à réduire l’impact carbone des bâtiments. Rien qu’en France, le BTP reste à l’origine de 43 % de la consommation énergétique annuelle française et de 23 % des émissions de gaz à effet de serre.
Le bois, dont la production et l’utilisation émettent très peu de CO2, s’est ainsi rapidement imposé comme l’un des matériaux phare dans cette démarche. Pour rappel, les maisons passives doivent produire elles-mêmes l’énergie dont elles ont besoin grâce aux énergies renouvelables et à la présence d’appareils électriques à l’intérieur. Elles doivent ainsi demeurer totalement étanches et empêcher les fuites de chaleur vers l’extérieur, tout en assurant une ventilation pour évacuer l’air vicié.
Respirant, chaleureux et entièrement naturel, le bois présente aussi l’avantage de retenir le carbone pendant toute la durée de vie du bâtiment, répondant ainsi parfaitement au cahier des charges de ces nouveaux logements.
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RE2020 : vers des bâtiments toujours plus verts
Dans un avenir proche, la construction en bois devrait même constituer la norme. En effet, la RE, Réglementation Environnementale ou RT, Réglementation Thermique, 2020, oblige les constructeurs à se tourner vers des matériaux dits biosourcés, tels que le bois, la paille, la ouate de cellulose ou encore le chanvre et le lin, par exemple. Leur production nécessite peu de ressources et garantit des habitats sains et respirants, ce qui reste la priorité des constructeurs actuels. De ce fait, de nombreux professionnels commencent à imaginer des bâtiments composés à la fois de bois et de béton, pour une meilleure durabilité dans le temps. La mixité des matériaux de construction semble se développer, tout comme la préfabrication des maisons et immeubles en bois, qui font aussi l’objet d’une véritable démocratisation depuis quelques années.
Vous comprenez désormais comment la construction bois est venue bouleverser le monde du TPE. C’est le moment d’envisager de construire vos futures habitations avec ce matériau pour bénéficier d’une maison éco-responsable.