Les maisons passives suscitent de plus en plus de curiosité et d’intérêt en raison de leur aspect économe en énergie, mais elles demeurent aussi célèbres pour rester plus chères à la construction. Si le prix total d’un tel chantier semble plus élevé que pour une habitation traditionnelle, le montant final dépend en réalité de nombreux critères et se voit rapidement amorti par les importantes économies réalisées avec le temps par une maison passive.
Construction d’une maison passive en 2023 : un choix qui reste plus cher
De manière générale, on estime que le prix pour construire une maison passive se révèle 20 à 30 % plus élevé que pour demeure traditionnelle. En pratique, une maison standard coûte entre 1 300 et 1 700 euros par mètre carré, tandis que, pour une version passive, ce montant se situe entre 1 500 et 2 000 euros par mètre carré et peut même atteindre 3 000 euros. Cet écart de prix peut rebuter certains clients, mais ces estimations méritent d’être analysées de manière approfondie.
Maison à énergie positive ou BEPOS
Aussi appelées maisons BEPOS, les maisons à énergie positive fabriquent plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Il s’agit très souvent de structures de maisons passives, à l’isolation optimisée, dotées de systèmes de production d’énergie verte tels que les panneaux solaires, par exemple. En plus de produire elles-mêmes l’énergie dont elles ont besoin, ces habitations offrent un avantage de taille : la possibilité de revendre le surplus disponible !
En plus de présenter une isolation optimale et de recourir à des énergies renouvelables pour produire de l’énergie, une maison positive doit aussi comporter un système de ventilation efficace tout en restant étanche à l’air. Pour mieux profiter du soleil, il convient également de l’orienter au sud.
Pourquoi un tel écart de prix ?
En réalité, comme pour n’importe quel projet immobilier, le prix total pour la construction d’une maison passive dépend de nombreux facteurs, à commencer par la zone géographique dans laquelle il se situe. En effet, les frais diffèrent de manière importante selon l’emplacement du chantier, qui coûtera forcément beaucoup plus cher en région parisienne. De plus, le choix du constructeur impacte également le prix d’une maison passive de façon déterminante. En fonction de l’architecte, des professionnels en charge du chantier ou si celui-ci se fait en autoconstruction à partir d’un kit préfabriqué, le montant final peut s’avérer très différent. Réaliser une partie des travaux soi-même participe inévitablement à réduire le montant de la facture finale.
Par ailleurs, la surface de la maison, le nombre de niveaux, de pièces, mais aussi le choix des matériaux impactent fortement le prix total de la construction. De fait, les matériaux biosourcés demeurent plus chers à l’achat. Or, on sait qu’une maison consomme plus d’énergie au cours de sa vie qu’au moment de sa construction, se tourner vers des matériaux non biosourcés contribue ainsi à baisser le coût de l’opération tout en réalisant des économies d’énergie sur le long terme.
Un investissement plus coûteux, mais plus rentable à long terme
Si le prix d’une maison passive demeure plus élevé que celui d’une habitation traditionnelle, cet investissement se révèle, en réalité, de plus en plus intéressant sur la durée. Les maisons passives présentent des avantages certains : une isolation quasiment parfaite, très souvent associée à un moyen de production d’énergie autonome comme des panneaux solaires, par exemple, pour fabriquer son électricité de manière indépendante. Avec la hausse constante des coûts de l’énergie, une maison passive nécessitant très peu de chauffage, autonome dans sa production d’électricité grâce à des panneaux solaires, permet de s’épargner des factures d’électricité et de chauffage toujours plus élevées. Dans les faits, on estime qu’une maison passive consomme en moyenne 90 % de moins que les autres en énergie de chauffage.