Et si on pensait habitation écologique…

27 Juin, 2024 | Éco-construction, Maison passive

Une habitation écologique se révèle plus respectueuse de l’environnement que les bâtiments traditionnels. Il n’existe pas de définition officielle de ce type de construction, en revanche, certains critères permettent de qualifier une maison d’écologique, notamment les matériaux qui la composent et ses besoins en énergie. À l’heure où le réchauffement climatique représente une préoccupation mondiale de plus en plus importante, les habitations dites écologiques apparaissent comme une solution pour réduire l’impact environnemental du secteur du bâtiment.

Habitation écologique, de quoi parle-t-on ?

Le terme d’« habitation écologique » ne possède pas de définition officielle et renvoie en réalité à différents types de constructions répondant tous à certains critères bien spécifiques. Une maison écologique doit, de manière assez évidente, préserver l’environnement avant tout, c’est pourquoi l’un des premiers critères pour considérer une construction comme tel reste sa consommation d’énergie. Ce type de logement doit en utiliser le moins possible et recourir à des énergies renouvelables comme le solaire ou l’éolien. Celles-ci assurent notamment la production d’eau chaude sanitaire et contribuent au chauffage ambiant à l’intérieur. En plus de compter sur des panneaux solaires ou de pompes à chaleur géothermiques, pour capter la chaleur présente dans le sol, les maisons dites écologiques tirent aussi parti de la chaleur naturellement dégagée par les occupants du logement et les appareils électroniques présents.

De plus, une habitation écologique doit se composer de matériaux biosourcés, nécessitant peu d’énergie de production et d’origine locale. Parmi les plus plébiscités figurent le bois, idéal pour la structure et la charpente, la paille pour l’isolation ainsi que la terre, la pierre, le chanvre… Elle doit aussi être construite en harmonie avec l’environnement extérieur, afin de bénéficier au maximum d’une bonne exposition au soleil.

D’où viennent les maisons écologiques ?

Le concept d’habitation écologique tel que nous le connaissons aujourd’hui semble avoir émergé dans les années 1970 dans les régions les plus froides de l’hémisphère nord. Développées au Canada, en Allemagne et en Scandinavie, les maisons passives ont commencé à voir le jour suite à la volonté grandissante des architectes de concilier construction et écologie. Les bâtiments en torchis et alimentés grâce à l’énergie solaire se démocratisent alors progressivement et, à l’aube des années 1990, les scientifiques allemands et suédois Wolfgang Feist et Bo Adamson créent le Passiv Haus Institut. Il s’agit de la première structure à définir les critères de construction de maisons passives, c’est-à-dire à très faible consommation d’énergie, grâce à une isolation de haute qualité et aux énergies renouvelables. Cette volonté de concevoir des bâtiments plus verts se répand dans tout l’Occident et se traduit, en France, par la promulgation de plusieurs Réglementations Thermiques successives encourageant toujours la construction de logements moins énergivores et plus écologiques.

Pourquoi s’intéresser aux habitations écologiques ?

Le secteur du bâtiment représente 43 % des dépenses énergétiques françaises annuelles et demeure responsable de 23 % des émissions de gaz à effet de serre dans l’Hexagone. Bien que ces chiffres se révèlent très élevés, dans la mesure où la population globale ne cesse d’augmenter, la construction de nouveaux bâtiments paraît encore indispensable et, de ce fait, le secteur du bâtiment ne risque pas de voir son activité diminuer. Il semble donc plus que jamais nécessaire de repenser la manière de concevoir les habitations de demain afin de les rendre plus vertes, moins énergivores et mieux adaptées à l’environnement.

Pour agir en ce sens, le gouvernement français a permis l’entrée en vigueur, depuis le 1er janvier 2022, de la RE2020. Cette Réglementation Environnementale, aussi appelée Réglementation Thermique, a justement pour but d’imposer certaines contraintes aux constructeurs pour des bâtiments neufs plus respectueux de l’environnement. Elle comporte de nombreux critères, notamment au niveau des matériaux à utiliser, mais aussi concernant la quantité d’énergie consommée par le logement au fil du temps. Les habitations écologiques ainsi encouragées correspondent au standard des maisons dites positives, qui produisent l’énergie dont elles ont besoin en autonomie et en fabriquent même un surplus.

Différents types de maisons écologiques

Il existe aujourd’hui plusieurs familles de bâtiments considérés comme écologiques. La RE2020 fait notamment la promotion des maisons positives, qui doivent remplir des critères bien précis : elles doivent produire plus d’énergie que celle dont elles ont besoin grâce au solaire, à la géothermie ou à l’éolien et se composer uniquement de matériaux biosourcés comme le bois, le chanvre, le lin ou encore la paille. Pour consommer le moins possible, elles doivent aussi posséder une isolation sans faille, ne permettant aucune fuite d’énergie vers l’extérieur.

Les maisons passives, conformes aux exigences de l’institut Passiv Haus évoqué plus haut, s’appuient également sur une isolation infaillible pour conserver toute l’énergie consommée à l’intérieur le plus longtemps possible.

La maison bioclimatique se pose, quant à elle, comme une variante de la maison passive car sa conception se base sur les mêmes fondamentaux, mais tient compte de trois éléments supplémentaires : la qualité de l’air et de l’eau, l’autonomie énergétique et la domotique.

Les Bâtiments Basse Consommation, BBC, entrent également dans la catégorie des habitations écologiques et correspondent à un label officiel, fixant la limite de consommation d’énergie à 50 kW hep/m2/an (kilowattheures d’équivalent pétrole par mètre carré de surface de plancher et pour une année). D’autres modes de construction comme les maisons entièrement autonomes, les maisons alternatives ou encore les logements HQE appartiennent aussi à cette catégorie car tous prônent l’autonomie et la sobriété énergétiques, pour des habitations toujours plus en harmonie avec leur environnement.