Aussi connues sous le nom de maisons sans chauffage, les maisons passives rencontrent un succès grandissant auprès du grand public en raison de leur très faible consommation en énergie. Ces bâtiments répondent en réalité à des normes strictes imposant notamment une isolation quasiment parfaite et un renouvellement de l’air intérieur grâce à une ventilation mécanique contrôlée. De ce fait, pour devenir officiellement une maison passive labellisée par le Passivhaus Institut, la construction doit remplir 4 critères indispensables.
Le passivhaus institut et son label de maison passive
Le concept de maison passive vient des pays froids. Développé au Canada, mais aussi en Scandinavie et en Allemagne, il s’agit de construire des bâtiments optimisés et adaptés à leur environnement, parfaitement isolés pour résister aux basses températures et affichant une consommation énergétique très faible. De nos jours, on considère d’ailleurs que ces bâtiments consomment environ 90 % d’énergie en moins par rapport à une construction classique. La maison passive telle que nous la connaissons aujourd’hui a vu le jour à la fin des années 1980, sur l’impulsion de deux scientifiques, le professeur Bo Adamson et le docteur Wolfgang Feist, fondateurs de ce qui allait devenir le Passivhaus Institut. Cette institution délivre aujourd’hui un label officiel reconnaissant qu’un bâtiment répond aux normes de la « maison passive ». Pour le recevoir, il convient de respecter des critères bien précis.
4 critères à remplir pour devenir une maison passive
Pour obtenir le label de maison passive, un bâtiment doit consommer très peu d’énergie et se passer de système de chauffage conventionnel. Pour y parvenir, il est possible de recourir à des panneaux solaires, à du triple vitrage ou encore à une ventilation mécanique contrôlée, VMC. À la fin du chantier, si toutes les conditions fixées par le Passivhaus Institut sont respectées, la maison a toutes les chances de recevoir sa certification « maison passive ».
Une étanchéité de l’enveloppe quasiment parfaite
L’isolation thermique reste la grande priorité d’une maison passive. En effet, les fuites de températures, donc de chaleur, vers l’extérieur, se révèlent, sur le long terme, particulièrement énergivores et coûtent cher à la planète, mais aussi au consommateur. Il convient donc de faire très attention aux ponts thermiques afin d’éviter ce phénomène. D’un point de vue technique, une maison passive doit, pour être qualifiée comme telle, respecter un strict critère d’étanchéité de son enveloppe : n50 ≤ 0,6 h-1. En d’autres termes, le bâtiment ne doit pas laisser s’échapper plus de 0.6 fois son volume quand il est soumis à une différence de pression de 50 pascals pendant une heure, ce qui se mesure au travers du test de la porte soufflante.
Ce niveau d’isolation thermique s’obtient grâce à plusieurs ajustements, notamment une épaisseur des murs renforcée, pouvant aller jusqu’à 50 cm. Les fenêtres et ouvertures revêtent également une grande importance et il vaut mieux opter pour du triple vitrage, dont le coefficient de déperdition thermique U reste inférieur à 0.8 W/m²K.
Des besoins en chauffage inférieurs à 15kwh par mètre carré
Une maison passive doit avant tout s’adapter à son environnement pour en tirer un maximum d’avantages et utiliser le moins d’énergie possible. Pour ce faire, il convient de l’orienter au sud pour mieux absorber la chaleur du soleil, et de l’équiper de systèmes de chauffage « propres » comme des panneaux solaires, par exemple. Pour obtenir le label de maison passive, un bâtiment doit consommer au maximum 15 kWh/(m².a) ou afficher une puissance de chauffe inférieure à 10 kWH par mètre carré. Une telle valeur résulte d’une excellente isolation thermique, comme évoqué plus haut, et d’une utilisation de toutes les sources de chaleur naturellement présentes autour de la maison et à l’intérieur. Les appareils électroniques en fonctionnement et les habitants eux-mêmes contribuent à réchauffer la maison sans même s’en rendre compte. Grâce à une ventilation mécanique contrôlée, VMC, double flux, la chaleur présente à l’intérieur est communiquée à l’air frais entrant pendant que le système évacue l’air vicié.
Moins de 10 % d’heures de surchauffe annuelles
Pour être qualifiée ainsi, une maison passive doit donc garantir une optimisation de ses besoins en énergie et se réguler elle-même. Ainsi, elle ne doit pas dépasser 10 % d’heures de surchauffe annuelle, c’est-à-dire que la température intérieure ne doit pas excéder 25 degrés pendant plus de 10 % de l’année. En effet, ce type de construction doit garantir un réel confort de vie, assuré notamment par une chaleur douce et uniforme dans toutes les pièces et un air assaini par la VMC, dont le volume sonore ne doit pas dépasser les 25 db. De ce fait, s’il y fait trop chaud ou trop froid ou si l’on constate de trop grands écarts de température entre les pièces à cause de fuites de chaleur, le bâtiment ne peut plus être considéré comme une maison passive.
Des besoins en énergie primaire inférieurs à 120 kwh par mètre carré
Une maison passive doit ainsi recourir à des énergies propres pour répondre aux besoins en électricité de ses habitants, mais sa consommation annuelle totale ne peut dépasser 120 kWh par mètre carré pour obtenir le label. En fonction du climat, l’énergie solaire seule ne suffit pas forcément à chauffer toute une maison. La certification maison passive autorise donc les petits chauffages électriques d’appoint en cas de besoin, mais implique surtout de sélectionner des appareils électroménagers à basse consommation. Idéalement, mieux vaut choisir des équipements de classe énergétique A.
Pour obtenir plus d’informations à propos des Passivhaus, contactez les experts de Citymix.