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Éco-construction : le défi écologique du 21e siècle

16 mai 2023 / By team citymix
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Éco-construction : le défi écologique du 21e siècle

Fin 2022, on estimait que le secteur du bâtiment français concentrait, à lui seul, 43 % des dépenses énergétiques du pays et qu’il était responsable de près d’un quart des émissions de gaz à effet de serre dans l’Hexagone. Alors que les préoccupations liées au réchauffement climatique ne cessent de grandir, il semble urgent de mettre en place des solutions pour réduire au maximum la pollution générée par le BTP. Plusieurs concepts de construction plus écologique, et notamment l’écoconstruction, apparaissent alors comme des solutions possibles à ce problème : l’éco-construction

Le BTP, un secteur polluant à plusieurs titres

D’après le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et le ministère de la Transition énergétique, le secteur du BTP représente, à lui seul, près de la moitié des dépenses énergétiques du pays et pratiquement un quart de ses émissions de gaz à effet de serre, GES. Des chiffres qui se révèlent encore plus alarmants au regard de la situation actuelle, où l’on estime que la température globale de la planète devrait augmenter d’une valeur comprise entre 4,8 et 7 degrés Celsius d’ici à 2100. Le réchauffement climatique semble s’accélérer et il devient urgent de confronter le problème de la pollution émise par le BTP.

Cette problématique se révèle plus complexe qu’il n’y parait et, pour bien comprendre la pollution engendrée par ce secteur, il faut découper ses activités en différentes étapes. Pour commencer, la phase de préparation des matériaux de construction affiche un impact écologique très lourd. L’énergie utilisée au cours de l’ensemble du cycle de vie d’un matériau porte d’ailleurs un nom, celui d’énergie grise. Ce terme englobe l’ensemble des dépenses énergétiques réalisées tout au long de la vie d’un matériau, depuis sa confection jusqu’à son recyclage. Pour que les constructions de demain s’avèrent moins polluantes, il semble donc avisé de tenir compte de l’ensemble de l’énergie que leurs composantes consomment tout au long de leur cycle de vie, afin d’améliorer leurs performances globales.

Parmi les autres problématiques posées par le bâtiment, on trouve aussi le manque de certaines ressources, dont la raréfaction implique de trouver des alternatives ou pire, de faire acheminer certaines denrées sur des distances encore plus longues. Par exemple, le sable diminue de plus en plus à la surface du globe, car il fait partie des principaux éléments utilisés dans le milieu de la construction.

Une fois les bâtiments construits et habités, se pose le problème de leur consommation énergétique quotidienne. Cette pollution concerne davantage le grand public puisqu’elle dépend des occupants : consommation de l’énergie de chauffage, de l’électricité, de la climatisation ou encore de l’eau. Les premiers acteurs à pouvoir agir durablement sur cette situation restent les maîtres d’œuvre et les artisans du BTP, qui peuvent se tourner vers des solutions modernes et moins énergivores. Il existe, en effet, de nombreuses alternatives aux bâtiments traditionnels, dont la construction tient justement compte de ces différents niveaux de consommation d’énergie et s’efforce de les réduire.

Maisons passives et positives, les éco-constructions possibles

Depuis les années 1970, de nombreux architectes et professionnels du bâtiment réfléchissent justement à des méthodes de construction moins impactantes pour l’environnement. Pour commencer, les maisons dites bioclimatiques représentent une catégorie de bâtiments conçus par rapport à leur environnement. Celles-ci sont construites en fonction de la course du soleil et prévoient certains aménagements afin de profiter au maximum de cette source d’énergie gratuite.

Parmi les maisons écologiques les plus connues, on trouve également les maisons passives, dont le concept a vu le jour dans les pays du Nord. Ces bâtiments reposent sur une isolation quasiment parfaite et l’utilisation de toutes les sources d’énergie naturellement présentes dans la maison, comme les appareils électroniques ou même la chaleur dégagée par les habitants. Pour se voir considérée comme telle et obtenir le label officiel, une maison passive doit répondre à certains critères techniques : ses besoins en énergie de chauffage doivent rester inférieurs à 15 kWh par mètre carré par an, l’étanchéité à l’air global du bâtiment doit correspondre à n50 < 0,6 h−1 et le besoin en énergie total de la maison ne doit pas excéder 50 kWh/m2/an.

On distingue également un autre type de constructions plus écologiques, les maisons positives. Celles-ci doivent réaliser de meilleures performances énergétiques que les maisons passives : elles ne doivent pas seulement consommer très peu d’énergie, mais en produire plus qu’elles n’en ont besoin. Ce mode de construction prend aussi en compte l’énergie grise impliquée et impose de recourir à des matériaux plus verts comme le bois, le chanvre, la paille et les laines animales pour isoler la maison. Pour fabriquer l’énergie dont elles ont besoin, elles peuvent compter sur des systèmes comme les panneaux photovoltaïques ou les pompes à chaleur.

Éco-construction : vers la généralisation des maisons positives

En raison de l’urgence climatique, l’État interfère sur le sujet de la construction au travers de la promulgation de Réglementations Thermiques, RT, aussi appelées Réglementations Environnementales. Depuis le 1er janvier 2022, la RE 2020 est entrée en vigueur et celle-ci encourage justement le développement des maisons positives. Pour s’avérer en conformité avec cette nouvelle norme, les bâtiments devront notamment présenter une excellente isolation thermique, tout en employant des matériaux biosourcés, prévoir une ventilation très efficace, optimiser l’orientation du bâtiment, limiter la consommation énergétique et prévoir des systèmes de récupération d’eau de pluie.

Face au réchauffement climatique, le secteur du BTP représente un élément majeur et il devient urgent de repenser son fonctionnement. Les enjeux se révèlent multiples : limitation de la pollution sur les chantiers et de celle liée à la fabrication des matériaux, baisse de la consommation des bâtiments… L’éco-construction, plus respectueuse de l’environnement, permettrait de concevoir des bâtiments moins énergivores.Que vous soyez particulier ou professionnel, vous pouvez apporter votre pierre au grand édifice qu’est ce défi écologique du 21e siècle.

Pour en savoir plus sur l’éco-construction et les manières de la mettre en place, Citymix, expert en architecture, vous accompagne dans votre projet.

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